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samedi 30 juin 2007

La Méditation

« Entre dans le silence et sache que Je suis Dieu » (Psaumes :46: 10)
La méditation est une technique très ancienne permettant à l'homme d'accéder aux trésors de Dieu qui sont en son coeur. Elle a pour objet de créer un canal de communication entre le cerveau physique et l'âme, puis avec l'Atma. Il y a plusieurs techniques de méditation mais nous n'allons pas les énumérer ici.

En plus de créer un canal entre le haut et le bas, la méditation calme le mental, affine les émotions et purifie le corps physique si bien que l'homme extérieur devient progressivement réceptif à l'influence de l'âme. Cela se traduit par le développement de l'intuition qui se manifeste de plus en plus fréquemment. Le disciple ressent de plus en plus souvent une certaine paix intérieure qu'il n'avait jamais expérimentée auparavant et qui s'approfondit au fur et à mesure qu'il pratique. Il devient plus tolérant et plus aimant envers autrui.

On dit que la patience est une vertu!
Avec le temps, si le disciple pratique régulièrement, il arrive un jour où l'homme extérieur et l'âme se fondent en une seule unité si bien que l'âme gouverne parfaitement l'homme extérieur. Il faut savoir que ces résultats prennent plusieurs vies avant de se manifester car dans la nature tout va lentement. C'est pour cela qu'il faut être très patient. A ce propos, les Maîtres conseillent toujours de pratiquer sans attendre les fruits de nos efforts car ce qui est certain, une fois les actes posés, les fruits en résulteront inéluctablement en temps opportun, quand Dieu trouvera que le moment est venu. Maharajji a l'habitude de dire que c'est petit à petit que la transformation du disciple s'accomplit. En fait quand le disciple pratique, une transformation intérieure se produit dans ses corps subtils et dans ce qu'on appelle les chakras. (Nous avons déjà signalé dans un article précédent combien il est dangereux de vouloir développer artificiellement les chakras par des expériences “miracles” trouvés dans des livres ou sur conseil de gens qui ne savent pas ce qu’ils font.)

Le Maître voit ses transformations avec ses yeux divins avant que ces transformations n'engendrent un effet extérieur. Cependant, le disciple lui, ne percevant encore rien au début, il se dit que rien ne se passe et souvent se décourage. C'est une erreur commune. La sadhana, c'est comme le paysan qui sème une graine dans le sol. Quand il a fini cette opération simple, il semble que dans les premiers jours rien ne se passe. Mais le paysan a été instruit par l'expérience et ne s'impatiente pas inutilement. Il fait ce qu'il faut à savoir arroser si nécessaire, enlever les mauvaises herbes et protéger l'aire du semis des oiseaux et de petits animaux. Puis il attend le temps qu'il faut et en général au bout de quelques jours, une petite plante frêle perce le sol, en route pour son ascension irrésistible vers les hauteurs! Le paysan ne s'inquiétait pas avant la germination car il sait que la graine passe par différentes phases de transformation dans le sol, et que tout ce cycle doit être accompli avant que la petite plante naissante n'apparaisse à l'extérieur.

Les acquis du passé
Bien sûr, nous voyons que certains disciples ont rapidement des résultats, semblant progresser à une vitesse phénoménale. Ce n'est pas le fait d'un miracle ni d'une justice partiale car Dieu n'est jamais injuste et fondamentalement les miracles n’existent pas. Ce qui nous apparaît comme un rapide progrès est dû au fait que ces disciples avaient déjà atteint ou approché ses niveaux dans la vie précédente et ils ne font que retrouver d'abord ces niveaux avant de le dépasser dans la vie présente s'ils poursuivent leur sadhana. En effet, dans chaque vie, on doit d'abord retrouver le niveau atteint dans la vie précédente avant de progresser quand on devient adulte. En fait, les différents corps d'un enfant ne peuvent supporter les hautes vibrations de l'âme et par conséquent, le niveau spirituel atteint dans la vie précédente est momentanément mise en sourdine.

Rien ne vaut un guide sûr
Ce qu'on pourrait ajouter c'est que l'idéal est de pratiquer la méditation sous la direction de son Maître. Certains rétorqueront qu'ils n'ont pas besoin de Maître car on trouve des techniques de médiation dans des livres et qu'il suffit de les utiliser et c'est parti! Nous demanderons à ces personnes : si vous voulez visiter ou traverser une forêt située dans un pays qui vous est inconnu, vaut-il mieux s'appuyer uniquement sur les descriptions faites par un de vos amis, les renseignements donnés par un livre servant de guide ou bien se faire accompagner par un natif de la région qui connaît bien cette forêt? Tout le monde s'accordera à reconnaître qu'il vaut mieux choisir un guide natif de la région plutôt que des descriptions d'amis ou d'un livre si détaillé soit-il!

Et pourquoi avons-nous comparé la méditation à la visite ou la traversée d'une forêt? Tout simplement parce que quand on pratique la méditation, la conscience va se mouvoir sur des plans qui ne sont pas le plan physique auquel on est accoutumé. Donc on a besoin d'y être guidé par celui qui s'y meut et les connaît comme nous autres hommes ordinaires connaissons le plan physique. De plus il y a certaines façons de méditer qui peuvent être préjudiciables au disciple. S'il a un Maître, celui-ci interviendra sur les plans subtils pour corriger ces erreurs.

Entre de bonnes mains
Maharajji intervient ainsi de temps en temps chez ses disciples quand c'est nécessaire pour redresser certaines situations que le disciple soit à Rishikesh ou à l'autre bout de la planète car son oeil divin veille en permanence sur ses disciples. Cette aide peut se faire par l'intermédiaire de l'intuition, d'un rêve ou des perceptions spirituelles directes. Si le disciple a des facultés spirituelles assez développées, il peut alors entendre clairement la voix du Maître lui recommandant de faire ceci ou cela ou de corriger telle façon de faire erronée. Mais ce n'est pas tout. Le Maître est aussi celui qui, quand il juge que le disciple a fait suffisamment de progrès, lui donne un surcroît d'énergie spirituelle pour hisser sa conscience à un niveau auquel l'élève seul n'aurait jamais pu prétendre.

Les fleurs de l'aspiration ardente
Bien entendu, pour diverses raisons, certains chercheurs ne pourront pas quitter leur pays pour aller trouver un Maître qui vit en Inde ou ailleurs. Dans ce cas par l'aspiration spirituelle et par la prière et la dévotion envers ce Maître qu'on a choisi, on peut se mettre sous sa direction spirituelle. La Maître est un être essentiellement spirituel et il sait qui dans le monde entier, aspire à être guidé par lui. Donc si le chercheur le mérite, le Maître le guidera et le protégera même s'ils ne vont jamais se rencontrer physiquement dans cette vie. Nous rapportons un tel cas sur ce blog avec l'histoire de la nonne hollandaise dans la section « Les disciples racontent ». Cette nonne n'a jamais rencontré physiquement Maharajji mais il la guida quand c'était nécessaire. Beaucoup de chercheurs sincères de par le monde ont expérimenté avec succès cette solution. Par contre, si on a les possibilités d'aller près du Maître, rien ne vaut le fait de passer quelque temps auprès de lui car le Maître peut aider davantage un élève qui est momentanément disponible, dégagé des soucis quotidiens du monde.

En effet, nous parlons ici d'énergies et ces énergies ne peuvent être données par le Maître que quand les conditions sont réunies sous peine de produire des résultats contraires de ce qu'on désirait. Les médecins n'opèrent les grands malades que si certaines conditions d'hygiène et de sécurité de l'acte médical sont réunies pour ne pas mettre en danger la vie du patient. Les Maîtres agissent pareillement. Ils ne peuvent octroyer une trop grande quantité d'énergie à celui qui baigne dans le monde, boit régulièrement de l'alcool ( on pourrait citer d'autres exemples d'agissements nocifs pour accéder à de hauts plans de conscience), n'a pas le mental calme ou les émotions momentanément mis sous contrôle. Quand on est près du Maître on fait en général des efforts pour être assez pur et cela facilite cette transmission d'énergies.



Ne pas faire une chose et son contraire
Une dernière chose avant de terminer cet article. Autrefois, ceux qui voulaient s'adonner à la méditation et à la sadhana en général se retiraient dans des monastères, des grottes ou des lieux isolés quelconques pour échapper au tumulte de la vie et à ces sollicitations de toutes sortes. Ce n'est plus ce que qui est souhaitable aujourd'hui et Maharajji dit que nous devons pratiquer là où nous sommes tout en faisant face à nos devoirs dans la société. Chaque cycle a ses exigences. Cependant, ce conseil ne veut pas dire que celui qui veut progresser spirituellement peut s'adonner à tout ce qui se passe actuellement dans ce monde moderne. Il faut, selon l'expression consacrée, être dans le monde sans être du monde. Certaines habitudes, en effet, ne favorisent pas le progrès en particulier s'adonner à beaucoup l'alcool, des drogues, trop de viande, trop s'abandonner à des pratiques sensuelles, être trop matérialiste. Il ne s'agit pas ici de questions morales car en général, la morale n'est que l'image déformée d'une loi naturelle non perçue clairement. Si nous disons que ces pratiques ci-dessus énumérées sont contraires au progrès, c'est parce qu'elles alourdissent les corps subtils au lieu de les affiner. Donc s'y adonner pendant qu'on suit une sadhana, c'est comme si on veut aller quelque part et on fait un pas en avant et deux pas en arrière . Quel en serait le résultat?

Une fois cela dit, même tous ceux qui, jusque-là font cela, ne sont pas moins dignes que les autres pour commencer une sadhana. Qui est capable de jeter la pierre à son frère, ne passons-nous pas tous par là? Le tout est de progressivement rompre avec les habitudes du passé. Marie-Madeleine dont la vie n'avait pas été un modèle de vertu jusqu'à la Rencontre, se révéla avoir plus de vertu à la fin que certain disciples de première heure du Christ en Palestine ... C'est la dévotion au Sentier, au Maître et à Dieu qui compte et non ce qu'on est aujourd'hui. Quand on a beaucoup de dévotion, les faiblesses sont facilement dépassées!

Que la paix de Maharajji soit sur tous !

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