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samedi 28 avril 2007

Du thé pour une centaines de personnes (S., Inde)

Au début, quand Maharajji se rendait dans ma ville de Jagraon, il avait l'habitude de tenir des satsangs dans les différentes maisons de ses disciples.
Un jour il dit à mon père:
- Je viendrai à ton domicile pour y donner un satsang.
- Je n'ai même pas de place, tellement ma maison est petite! répondit mon père.
- Je ne prendrai qu'une toute petite place.
- Non je n'ai pas de place, répondit mon père qui ne voulait pas en entendre parler.
- Donc je viendrai seul, continua Maharajji.
- A cette condition, c'est d'accord, conclut mon père.

Quelques jours plus tard, Maharajji arriva chez nous et s'assit dans la chambre d'amis. Il dit alors à mon père:
- Dis regarde, tu dis que tu n'as pas de place mais je n'ai pris qu'un tout petit espace.
Un peu plus tard Maharajji ajouta:
- Je vais aller pour quelque temps sur le toit de ta maison.
Et Maharajji d'aller sur le toit en forme de terrasse. Nos voisins l'aperçurent sur ce toit et vinrent chez nous pour le saluer. Quelque temps après, Maharajji commençait le satsang devant une centaine de personnes venus l'écouter sur ce toit. Maharajji pria ma mère de servir du chai à tout ce monde surtout qu'on était en hiver. Je dois expliquer qu'en Inde, ce qu'on appelle du chai contient habituellement grosso modo deux tiers de thé un tiers de lait. C'est le thé à l'indienne. Le problème était qu'il ne restait plus qu'environ un litre de lait à la maison et c'était très loin de suffire pour préparer du chai pour toutes ces personnes. Mais ma mère accepta de préparer le thé sans informer Maharajji du problème du lait.

Curieusement, elle fut capable de préparer le thé pour tout le monde avec la petite quantité de lait dont elle disposait en respectant la proportion de un tiers de lait et deux tiers de thé pour chacun des participants. Ce prodige se produisit par la grâce de Maharajji.

mercredi 25 avril 2007

Y-a-t-il encore des Saints en Inde? Partie 3 et Fin


Cela défiait toutes les lois de la physique


Dès lors, quand je fus de retour à Delhi, je commençai à réciter ce mantra. Puis un jour, de retour de Dubaï, je commençai à faire de petits havans ( cérémonie de feu) dans ma chambre et je commençai à réciter ce mantra de manière plus sérieuse. Un après-midi, je m’allongeai car je me sentais fatigué. Etalé sur le lit, et dans un certain état de réceptivité perceptive, je pouvais voir un Dieu et une Déesse sur le toit de notre appartement avec un livre devant eux. Les pages du livre étaient tournées par le vent qui soufflait. Toute l’atmosphère était saturée de divinité.

Un autre jour, je vis que par un procédé astral, je m’étais à nouveau rendu dans la chambre du Mahatma Hans Rajji. Avant de pénétrer dans sa chambre, à travers le toit, je vis un garçon qui était couché sur le tapis ; puis le garçon dit au Mahatma Hans Rajji qu’un fantôme était venu dans sa chambre. « Oh que non ! Il n’y aucun fantôme par ici,. C’est seulement un de mes disciples qui est venu mais pas dans son corps physique.».
Puis il sortit en guise de prasad (aliment béni par le Maître ou offert au temple qui est ensuite distribué aux visiteurs et aux disciples) un peu de burfi (une sucrerie indienne) et le laissa tomber. Je le ramassai et je rentrai chez moi.
Dans ce processus de déplacement astral, pendant que je venais ici près de la chambre du Maître, je vis le Seigneur Shiva sur la plage au bord du Gange et puis je vis le Mahatma Hans Rajji sous la forme du Seigneur Shiva. J'en fus très étonné et cela développa ma dévotion envers lui.

C’est ainsi que je poursuivis mon japa et différentes choses commencèrent à se manifester. J’avais beaucoup de visions du Seigneur Shiva, et de beaucoup d’autres choses encore. Puis un jour, le processus entier connut son paroxysme au cours d’une nuit. Il devait être vers 1h30 du matin car toutes les lumières étaient éteintes et j’étais couché dans ma chambre. Tandis que je dormais, je sentis soudain quelque chose faire bouger mes paupières. Je me demandai qui au monde pouvait essayer de troubler mon sommeil, qui voulait ouvrir mes yeux ? Je les ouvris donc pour voir l’intrus qui essayait de bouger mes paupières et je vis une lumière de couleur blanc-bleutée qui était focalisée sur une photo particulière d’un saint appelé Swami Shivananda (grand saint ayant vécu jusqu'en 1963) et qui était dans ma chambre.

Je me souviens que cette lumière se mua brusquement en l’image d’un saint barbu. Puis elle se transforma en l’image du Mahatma Hans Rajji. C’était si surprenant! Cela défiait toutes les lois de la physique. J’étais d’autant plus étonné que j’avais été étudiant en sciences physiques et je me demandai alors comment il était possible qu’une telle lumière soit produite de cette manière sans qu’il n'y ait, ni filament de tungstène, ni ampoule, ni aucun moyen tangible particulier. Puis tout à coup, des deux yeux du Mahatma Hans Rajji, jaillit un fin rayon de lumière blanc-bleutée qui pénétra dans mes propres yeux. Dès que le rayon pénétra dans mes yeux, je les fermai instinctivement et lorsque je les rouvris, je vis que le rayon de lumière qui avait été focalisé auparavant sur la photo de Swami Shivananda avait disparu. Finalement je ressentis un ordre intérieur:
« Va t’asseoir dans la chambre voisine ! »
J’obéis donc et allai m’installer dans la chambre d’à côté. Je m’y assis en position de lotus. Brusquement, je perdis la conscience du monde physique environnant et de mon corps tandis que mon mental s’arrêtait. J’eus une expérience spirituelle qui dura environ deux heures et demie car c’est lorsque les oiseaux chantèrent vers 4h30 du matin que je revins à la conscience objective. (Fin)

samedi 21 avril 2007

Y-a-t-il encore des Saints en Inde? Partie 2

Oh mon Dieu, cet homme est un vrai saint !


J’étais tout à fait surpris car le lendemain matin, quand j’entrai dans la chambre du Maître, je vis le « shivaling », symbole de la création cosmique de l'univers, qui est posé sur sa cheminée et j’eus l’impression que de quelque manière le Mahatma Hans Rajji avait été capable de stopper le flux de mes pensées et m’avait donné une réponse à ma deuxième question de la veille par une perception directe. Aussi, restai-je trois jours à l’ashram. J’avais envie de rester plus longtemps mais le Mahatma Hans Rajji me dit après que je devrais rentrer à Delhi et c’est alors seulement qu’il répondrait à ma première question en relation avec l'existence des saints en Inde à l'heure actuelle.
Je pris par conséquent le chemin du retour pour Delhi et, moins d’une semaine après, un dimanche après-midi, je m’allongeai pour une petite sieste après le repas. Brusquement, je vis que ma propre conscience avait été attirée dans la chambre du Mahatma Hans Rajji à Rishikesh. Je vis le Mahatma assis sur son lit comme à l’accoutumée et tout son corps devint de la lumière. Et dans cette lumière, je vis Guru Nanak. J’étais au comble de l’ébahissement. Soudain, j’ouvris les yeux et me réveillai complètement de mon sommeil. Alors je me dis « Oh mon Dieu, cet homme est un vrai saint ! Comment peut-il se saisir de ma conscience et la transporter jusque dans sa chambre à Rishikesh ? »
Aussi, je fis les préparatifs immédiatement et deux ou trois jours plus tard, je pris le bus et revins à Rishikesh. J’exprimai au Mahatma mon désir d’être initié. Il accepta mais me dit que cela se ferait un peu plus tard car il devait d’abord se rendre à Dehradun. Ainsi dit, ainsi fait. Je fus initié par le Mahatma quand il fut de retour. Il me donna un mantra spécifique ainsi que des recommandations particulières en relation avec ce mantra. (A suivre)

jeudi 19 avril 2007

Y-a-t-il encore des Saints en Inde? Partie 1

La mystérieuse attraction

Je m'appelle Premi. En 1993, je vins à Rishikesh et allai m’asseoir chez Mastram Baba sur la rive gauche du Gange. Je faisais du japa (récitation d'un mantra) et de la méditation sur le rocher à l’endroit où se trouve la petite cabane en torchis de Mastram Baba, et quand j’aperçus l'arbre près de la plate-forme, sur la rive opposée du fleuve, il m’attira. Ce fut une sorte d’attraction magnétique, de sorte que le soir venu, je partis de chez Mastram Baba en longeant les berges du Gange jusqu’au pont de Laxman Jhulla que je traversai et aboutis à cet endroit où les gens prennent leur bain rituel. Quand j’arrivai à l’endroit qui était l’objet de mon déplacement, je vis un un swami (celui qui consacre sa vie à Dieu) du nom de Midhaji qui étendait son linge sur du fil pour le sécher. Je le vis et il me vit. Je lui demandai :
- Quel est cet endroit où nous sommes ?
- C’est la propriété de Sacha Baba, me répondit-il. Donc je lui demandai qui était Sacha Baba. Il m’invita alors dans sa chambre à prendre du thé et me promit de me montrer Sacha Baba. Après le thé, il me conduisit au temple; c’était environ vers 4 heures de l’après-midi et je fis la prosternation devant la statue de Sacha Baba dans le temple. Mais je n’étais toujours pas satisfait et je lui exprimai mon désir de rencontrer Baba en chair et en os (Baba veut dire un sage , un saint).
- Il y a un vrai Baba qui réside ici, m’expliqua-t-il, son nom est Mahatma Hans Rajji. Il est en ce moment dans sa chambre mais il pourra recevoir à partir de 17 heures. Tu pourras alors avoir son darshan (rencontrer le Maître).


Les deux questions

Ainsi, à 17 heures, il me conduisit chez le Mahatma Hans Rajji. La porte était ouverte et Swami Midhaji entra et lui annonça qu’un visiteur venait le voir pour demander des informations. Puis il m’invita à entrer dans la chambre. Quand je vis pour la première fois Mahatma Hans Rajji Baba, j’eus l’impression que je l’avais déjà rencontré, peut-être dans une autre vie, mais c’était difficile de dire à quelle époque. Une fois assis, je le regardai et continuai de le regarder; l’impression d’un lien existant entre nous persista mais j’étais incapable de l’expliquer. La première chose que le Mahatma (Mahatma veut dire littéralement une grande âme, un saint) me demanda était d’où je venais ; je lui répondis que je venais de Delhi. J’ajoutai que j’aimais beaucoup cet ashram et que je souhaitais y demeurer. Puis je lui dis que j’aurais bien voulu poser deux questions. A cela il répondit :

- Bien sûr, pose tes questions!
- Je lisais quelque chose sur Guru Nanak (grand saint indien né au 15° siècle fondateur de la religion des Sikhs) et il disait que si vous rencontrez un véritable saint, c’est une bénédiction extraordinaire. Mais le problème pour nous autres aujourd’hui, c'est de savoir comment il peut être possible de rencontrer un tel saint en ce 20° siècle? Il n’y a plus d’authentique saint dans ce pays ! - Atcha ! (Ah oui!) Puis je demandai comment ce monde est venu en manifestation car d’après la science, c’est la théorie du « big bang » qui explique la création de l’univers alors que dans les Upanishads et dans les Shastras de l’Inde (Textes Sacrés ), on en donne une autre explication.
- Effectivement ! répliqua-t-il et il ajouta :
- Fais seulement une chose : reste ici pendant deux ou trois jours, et pendant ce temps, je te conseille d’aller t’asseoir sur cette plate-forme sur laquelle Sacha Baba avait l’habitude de s’asseoir .

Et le big bang ?

J’acceptai et me rendis sur la plate-forme indiquée. Et pendant que j’y étais assis, aux environs de 18 heures, je pris conscience brusquement que mes pensées s’étaient arrêtées. Plus aucune pensée ! Mais je pouvais encore voir le Gange et tout le paysage alentour. J’étais bien conscient de tout. Et soudain, dans cet état, un mot vint à ma conscience: ce mot était sankalpa (pensée-force dont le but est de faire se manifester un événement). Ainsi, je réalisai immédiatement que j’étais en train de lire quelque chose qui se serait produit dans le passé, et que ce monde était quelque chose comme une « notion » ou une pensée qui prend forme dans le grand univers cosmique. Il est connu sous le nom de sankalpa. (A suivre)


vendredi 13 avril 2007

Réservation pour cinq (Amrit, Inde)


Il y a quelques années, j'appris que Maharajji était souffrant et par conséquent, je décidai d'aller lui rendre visite. Comme j'habitais au Punjab à plus de 300 kilomètres, il fallait organiser un voyage pour cela et mes deux filles avaient accepté de m'accompagner à Rishikesh pour le voir. Cependant, la veille de notre départ, il me vint l'idée d'inviter mon voisin à venir avec nous. Quand je lui en fis part, il hésita et finalement me dit qu'il réservait sa décision pour le lendemain matin, le jour même du départ.
Le jour venu, il m'informa que non seulement il viendrait aussi, mais que sa propre fille se joindrait à nous. Si bien que nous étions finalement cinq personnes pour le voyage de Rishikesh. Ni mon voisin et sa fille, ni moi et mes filles n'avions prévenu Maharajji de notre visite. On allait lui faire une belle surprise! On se mit en route de très bonne heure car Rishikesh était tout de même assez loin.
Quand nous arrivâmes, nous fûmes reçus par Maharajji et pendant que nous étions en train de converser avec lui, Swami Baldevji entra dans la chambre de réception du Maître. Maharajji lui lança alors:
- Baldev, voici les cinq personnes pour lesquelles je t'avais dit ce matin de réserver les chambres !
Nous fûmes complètement ébahis. Et nous qui comptions lui faire une surprise avec notre visite impromptue !
Nous apprendrons alors que ce même matin-là, ici à Rishikesh, Maharajji avait convoqué Swami Baldevji et lui avait donné des instructions précises pour qu'il réserve des chambres à l'ashram pour cinq personnes qui allaient venir. Il ne fallait, avait-il insisté, que sous aucun prétexte ses chambres soient attribuées à d'autres personnes. Il faut préciser qu'à cette époque les capacités d'hébergement de l'ashram étaient très réduites.

mercredi 11 avril 2007

Il écoute les coeurs (Liloue, France)


Le dernier jour de l’un de mes séjours à l’ashram, tandis que nous étions encore dans notre chambre, je dis à mon mari ma déception de repartir en France sans la paix du cœur que j’escomptais ardemment de ce voyage. Mon cœur n’était pas apaisé, certaines craintes étreignaient toujours mon coeur. Je n’étais pas complètement heureuse.
On alla faire nos adieux au Maître dans sa chambre avant de prendre le taxi pour Delhi. Et sans que nous ayons émis aucune requête ou le moindre regret devant lui, Maharajji nous parla et dans la conversation nous dit que la paix du cœur nous viendra sûrement, mais petit à petit. J’étais très étonnée, parce que le Maître avait lu dans mes pensées et dans mon cœur, et il venait d’apporter la réponse dont j’avais besoin pour mettre un terme à ma tristesse.

Ta lumière a allumé ma lumière (Keshav, Inde)

Un disciple indien raconte:

Ma femme souffrait à une certaine époque du coeur. Son médecin, une dame, lui avait dit de ne pas monter les escaliers. Elle devait se contenter de rester au rez-de-chaussée de notre maison. Dans cette maison, nous avons consacré une chambre spécialement pour notre Maître Maharajji Shri.
Un jour, mon fils et ma fille qui vivaient avec nous à la maison étaient venus ici à Rishikesh si bien que ma femme resta seule en mon absence. Le soir venu, aux environs de 6h30 comme la nuit tombait, elle commença à se faire du souci: ”Il n'y a pas de lumière dans la chambre de Maharajji Shri. Je devrais aller l'allumer.” pensa-t-elle. Mais elle était très faible et se souvenait bien de l'interdiction de monter les escaliers faite par le médecin. Par conséquent elle était très préoccupée par cette situation et pensait tout le temps “comment vais-je allumer cette lumière?” Cette pensée était toujours dans son esprit quand elle tomba dans un semblant de sommeil pendant deux ou trois minutes environ. Quand elle se réveilla, elle découvrit avec étonnement depuis le rez-de-chaussée que la lumière était allumée dans la chambre de Maharajji!
Après cet événement, quand nous arrivâmes à l'ashram quelques jours plus tard, ma femme rapporta cet incident au Maître qui répliqua:
- Tu ne devrais révéler à quiconque ce genre de choses! En de telles circonstances spéciales, quand il n'y a plus aucune autre solution, je me dois de faire ce qu'il faut à titre exceptionnel.
Puis il ajouta:
- Ne te fais pas de soucis, je suis toujours avec vous!
Plus tard, ma femme fut guérie de sa maladie du coeur.

Pluie sélective (Gandhi, Inde)

A une certaine époque, il était d'usage que Maharajji vienne au Punjab pour tenir des satsangs. Un soir, un de ces satsangs avait lieu chez un de mes frères, loin de chez moi.
Et voilà que, pendant ce satsang, une grosse pluie s'abattit sur la ville. Nous étions très embarrassés mon épouse et moi, car nous avions laissé du blé à sécher dehors à notre domicile. Ma femme me demanda d'aller ranger ce blé car il allait être non seulement mouillé mais même emporté par l'eau de ruissellement si nous ne faisions rien. Or l'atmosphère dans le satsang me captivait et pour tout dire, je n'avais pas envie de perdre une miette de ce que Maharajji disait. Je rétorquai donc à ma femme que, compte tenu de l'intensité de cette pluie et de la distance qui nous séparait de notre maison, quoi que je tenterais, j'arriverais toujours en retard; et non seulement le blé était à mon avis déjà perdu, mais je perdrais aussi de la manne spirituelle que le Gourou était en train de distribuer. J'avais fait mes comptes et perte pour perte, j'avais choisi de perdre le blé et garder la nourriture spirituelle du Maître. Je restai donc jusqu'à la fin de l'entretien de Maharajji.
Puis nous rentrâmes à la maison pour constater les dégâts. Et, surprise, le blé était toujours là, bien sec et pas un grain ne manquait. Partout tout autour, il avait plu à grosses gouttes et le sol était complètement détrempé. Mais une force inconnue avait protégé juste le périmètre du blé. On se dépêcha donc de rentrer dans la maison ce fameux blé qui nous avait valu tant de frayeur. Et dès que ce fut fait, une pluie diluvienne s'abattit à nouveau, cette fois, elle n'épargna plus l'endroit où le blé avait été au séchage quelques secondes plus tôt!
Quand plus tard je fus seul avec Maharajji, je lui rapportai ces faits étranges et le miracle qui s'était produit. Il me donna une petite tape sur la tête et ajouta:
- Chut! C'est un secret et surtout n'en parle à personne. Quand tu étais au satsang, tu étais en train d'accomplir mon travail, le travail de la Mission Sacha et le travail du Dieu Tout Puissant. Aussi était-ce mon devoir de faire quelque chose pour toi !

La nonne hollandaise (par une disciple de Hollande)



Je suis hollandaise, disciple de Maharajji. J'ai une tante, nonne dans l'Église Catholique. C'est une personne de nature très compréhensive mais quand je lui annonçai un jour que j'allais partir en Inde pour passer six mois auprès de mon Maître Maharajji, elle n'apprécia pas du tout. "Comment ? un Gourou? Alors que nous avons nous-mêmes une religion"! Ce fut là ses remarques.
Nonobstant, je partis en Inde et une fois auprès de Maharajji, j'entretins une correspondance régulière avec elle. Et je lui relatai par le menu tout ce qui se passait à l'ashram. Aussi les pratiques et la vie à l'ashram lui devinrent familières et l'intéressèrent vivement. Après tout, me disait-elle, elle ne voyait pas beaucoup de différence avec la vie dans son propre monastère catholique.
Après les six mois, je retournai en Hollande et je lui rendis visite. A cette occasion, je lui montrai des photos de Maharajji, de l'ashram Sacha Dham et des gens qui y vivaient, du Gange etc. Et une des photos de Maharajji eut effet de lui plaire particulièrement.
- Pourrais-tu me donner celle là? Demanda-t-elle.
- Bien sûr, elle est à toi! Lui répondis-je.
Et elle posa cette photo près de celle du Seigneur Jésus-Christ sur son autel de prière.
Après avoir travaillé cinq mois en Hollande, je retournai à nouveau pour six mois en Inde. Dans sa première lettre, ma tante m'expliquait qu'elle ne m'écrivait pas souvent mais qu'elle pensait chaque jour à moi surtout que la photo de mon Maître se trouvait sur son autel de prière. Et, ajoutait-elle, elle était très reconnaissante à Maharajji de ce qu'il prenait bien soin de moi.
Quelques mois plus tard, un après-midi, j'étais assise sur la véranda devant la chambre de Maharajji quand Swami Midhaji m'apporta une lettre de ma tante (je recevais tout mon courrier par l'adresse de l'ashram). Après quelques nouvelles courantes, elle écrivait:
"Oh oui, j'avais oublié de te le dire auparavant, mais ton Gourou est devenu mon guide spirituel. Je lui demande tout et il me répond toujours dans mon cœur".
J'étais si émue que je ne pus m'empêcher d'en avoir des larmes aux yeux. Et alors, la porte de Maharajji s'ouvrit. Il me regarda avec un grand sourire narquois. Je me levai donc et commençai à lui parler de ma tante mais il n'écoutait pas et continua son chemin. Juste avant qu'il ne disparaisse au coin de la véranda, je l'appelai à haute voix:
- Maharajji, Maharajji!
- Oui, me répondit-il en se tournant vers moi.
- Maharajji, as-tu beaucoup de disciples Occidentaux n'est-ce pas?
- Oui, beaucoup! Dit-il d'un ton très appuyé.
Je compris que Maharajji prenait soin de tous ceux qui étaient dans le cœur de ses disciples. Cette histoire est d'autant plus remarquable que Maharajji sortit ce jour là de sa chambre à une heure où il ne sort jamais. Il avait certainement été témoin de la lettre de ma tante depuis le début…

Le Mahatma Hans Raj Maharajji






Fait rarissime...
Shri Hans Raj Maharajji est un très grand saint de l'Inde actuelle qui vit à Rishikesh. Certains l'appellent le Mahatma Maharajji, le titre Mahatma signifie Grande Ame et est attribué à ceux qui ont atteint un très haut degré de réalisation spirituelle, au delà l'illumination qui en est la première étape. Sacha Dham, son ashram est situé au bord du Gange à quelques centaines de mètres des premiers contreforts des Himalayas. Fait rarissime, il obtint l'illumination le lendemain même de sa rencontre à Allahabad avec celui qui allait devenir son Maître, Sacha Baba Kulanandji. C'était le 3 octobre 1955 et il avait trente-trois ans.

Faire l'expérience directe de Dieu

Dès lors, son travail fut d'aider à répandre l'enseignement de son Maître dans toute l'Inde qu'il parcourut pendant des décennies. Et c'est ainsi que petit à petit, des milliers d'hommes et de femmes se rassemblèrent autour de lui et devinrent ses disciples. Il ne se contenta pas de donner un enseignement théorique car pour Maharajji, les enseignements oraux, malgré toute leur importance, ne sont pas suffisants à eux seuls pour faire avancer un chercheur. Pour lui, celui-ci doit expérimenter directement Dieu dans sa propre conscience intérieure. C'est pour cela qu'il donna et continue de donner jusqu'à ce jour une technique précise à ses disciples qui, appliquée avec persévérance et régularité dans la vie quotidienne, assure la croissance certaine de ceux-ci. De plus, il organisa régulièrement pendant des décennies jusque dans les années 1980, ce qu'il appela des camps sadhana. Ces camps étaient en fait des retraites spirituelles d'une dizaine de jours environ chacune, auxquelles il conviait les disciples à fort potentiel et leur donnait un entraînement intensif qui les emmenait à faire l'expérience de leur divinité intérieure et à entrer en contact avec les plans supérieurs au cours même de la retraite.

Tout est dans la simplicité

Shri Hans Raj Maharajji se caractérise surtout par une véritable simplicité et un amour très pur, inconditionnel et sans limite de tous les êtres quelles que soient leurs origines, leurs religions, leurs races ou leurs classes sociales. Il ne fait pas de différence entre le riche et le pauvre, entre le sage et l'ignorant. Il aime chacun comme il est car, comme il dit, «Je ne vois que des âmes devant moi, c'est à dire des enfants de Dieu, tous égaux. Peu m'importe les différences apparentes.» En sa présence, le visiteur se sent plus pur, plus proche de son âme et pourvu qu'il soit un tant soit peu sensible psychiquement, il ressentira une forte vibration harmonieuse qui apporte paix intérieure et calme de l'esprit. Ce visiteur peut aussi ressentir que le vrai pouvoir et la puissance de Dieu s'exprime pleinement à travers cet être. On comprend dès lors pourquoi les grands Instructeurs ont toujours recommandé de fréquenter les saints si on veut progresser sur la voie car non seulement on bénéficie de leurs enseignements mais en plus, on est purifié et élevé par leur sainte présence.

L' Œuvre dans l'Ame Universelle

Après le décès de son Maître Sacha Baba Kulanandji en 1983, c'est à Maharajji qu'est revenu la lourde charge de continuer l'oeuvre de cette grande lignée de saints appelée Lignée Sacha (Sacha veut dire Vérité, Dieu) à laquelle son Maître appartenait. D'un point de vue historique, cette lignée vit le jour au début du 20° siècle par la rencontre et la coopération de deux très grands saints d'une stature exceptionnelle. Ils s'appelaient respectivement Kacha Baba qui vivait près de Bénarès dont on dit qu'il était un avatar de Vishnou, et Sacha Baba Girnari qui était un saint itinérant passant des séjours plus ou moins prolongés sur la montagne Girnar au Gujarat et de qui il est dit qu'il était l'incarnation du Devarishi Narada, grand messager de Dieu dont la figure glorieuse traverse les Écritures hindoues. C'étaient deux très grands Yogis que Dieu fit se rencontrer pour le bénéfice de la race humaine. Le but de cette lignée est double : d'une part aider l'humanité toute entière à se tourner vers la spiritualité car l'humanité entre actuellement dans une ère délicate faite de promesses les plus exaltantes mais aussi de terribles périls si l'humanité continuait sa marche aveugle en avant sans mettre les valeurs spirituelles au premier plan; d'autre part conduire à l'état voulu où ils deviendront des travailleurs pour ce qu'il est coutume d'appeler le Bien Commun, le Bien Universel ou le Bien Général, en un mot des gens qui travaillent au bénéfice de toute la race humaine, tous les disciples sincères qui se montreront à la hauteur de la situation. Pour cela, depuis que Maharajji a pris le flambeau, il ne se déplace plus que très rarement pour de courtes visites. Il travaille surtout dans ce qu'on appelle l'Ame Universelle, haut plan spirituel à partir duquel on peut atteindre l'humanité toute entière. Son oeuvre n'est donc nullement dirigée vers la recherche de disciples qui viendraient à lui, bien au contraire il travaille plutôt pour que chacun, où qu'il se trouve sur la planète, adopte une religion ou une voie personnelle et qu'il la suive sincèrement en mettant Dieu au centre de sa vie pour que le Dessein de Dieu pour l'humanité puisse s'accomplir sous les meilleurs auspices.

Deux techniques simples mais puissantes

Comme conséquence de ce travail universel, Maharajji ne donne plus aujourd'hui de satsang (réunion du Maître et des disciples pour discuter de sujets spirituels) ni d'enseignement oral quelconque et a renoncé à l'animation des camps sadhana. Désormais, sa technique destinée à chaque élève se résume pour l'essentiel à la méditation et à la récitation du Gurumantra (tout mantra a un pouvoir intrinsèque cependant, le Gurumantra ajoute à ce pouvoir inhérent, le pouvoir du Maître qui le transmet) qu'il donne le jour de l'acceptation du nouveau venu. Dès lors il sera toujours spirituellement avec ce disciple même s'il reste invisible aux yeux de chair mais ceux qui sont intuitifs ou clairvoyants le percevront. Ces deux puissantes techniques, méditation et Gurumantra pratiquées sincèrement et régulièrement permettent non seulement la croissance spirituelle du disciple, mais en plus elles permettent d'entrer intérieurement en contact avec Maharajji pour recevoir une direction spirituelle, des enseignements spécifiques ou même une aide dans le domaine humain si nécessaires. De plus, il donne de temps en temps quelques conseils personnalisés quand il le juge indispensable. Il ne faudrait pas se méprendre sur la simplicité apparente de cette technique de Maharajji pour conduire ses disciples. En effet, certaines personnes aiment des ascèses compliquées pour se convaincre qu'elles pratiquent quelque chose d'efficient, se disant que la complexité est une marque d'excellence. En fait, plus on grandit dans la spiritualité plus les choses deviennent simples. Par exemple, là où un disciple ordinaire a besoin de s'asseoir dans la solitude, en adoptant une positon particulière pour méditer afin d'entrer en contact avec son moi intérieur, celui qui est avancé n'a qu'à seulement penser à se connecter à son moi intérieur pour que la relation soit établie instantanément quel que soit le lieu où il se trouve, qu'il soit assis, couché, en marche, en train de prendre son repas ou en conversation avec autrui, cela n'a pas d'importance.

Tout faire avec son cœur

Donc, la seule chose que Maharajji demande à son élève, c'est de faire toute chose et en particulier la sadhana (entraînement spirituel) avec son coeur car pour lui le coeur joue un rôle essentiel dans la relation avec l'être intérieur, avec Dieu et avec toute la création. Maharajji est la simplicité même et tout ce qu'il donne ou fait est toujours marqué du sceau de cette simplicité qui est la marque de ceux qui ont atteint l'essence de la vie et de toute chose, qu'on appelle des noms comme Dieu, la Vérité, le Tout! Il n'enferme pas non plus ses disciples dans une forme particulière de yoga ou dans quelque voie particulière. Chacun suit sa propre inclination et sa propre voie qu'elle soit du Bhakti Yoga, Karma Yoga, Jnana Yoga, Raja Yoga ou toute autre voie orientale ou occidentale. Maharajji donne seulement des outils puissants pour progresser quelle que soit la voie choisie, pourvu que l'élève soit sincère dans son entraînement. Il en est ainsi parce que quand un être a atteint l'illumination cosmique (appelez-la du nom que vous voulez), il a fusionné avec ce que les Indiens appellent l'Atma et que les Chrétiens appellent l'Esprit, le pur Rayon de Dieu en lui qui est uni avec la Divinité et tout ce qui existe. Dès lors, il est sur toutes les voies de réalisation et fait corps non seulement avec chaque individu, mais fait aussi corps avec les enseignements profonds de chaque religion et de chaque voie mystique. C'est pour cela qu'il est au-delà des religions car il est un avec la source de toutes les religions. Maharajji a dit: « Mon travail n'a rien avoir avec la promotion d'une religion particulière. »

Ils sont venus de partout

Petit à petit, à partir des années 1980, des disciples étrangers issus des cinq continents vinrent auprès de Maharajji pour être guidés eux aussi et à ce jour ce flot n'a pas tari. Cela avait été prédit par Sacha Baba Kulanandji qui avait dit que ceux qui avaient été les disciples de Maharajji dans d'autres vies, et qui étaient incarnés à présent sur terre, viendraient à nouveau le retrouver pour chercher sa direction. Il avait été prédit aussi que l' œuvre de la lignée Sacha, connue sous le nom de Mission Sacha, s'étendrait au monde entier. A ce jour Maharajji a quelques milliers d'élèves issus des différentes religions du monde (Bouddhisme, Christianisme, Hindouisme, Islam, Judaïsme, Sikhisme etc.). Certains n'avaient aucune foi particulière ou étaient même des athées avant de rencontrer Maharajji. Il ne conseille jamais à un disciple de se retirer définitivement dans les monastères, temples grottes ou forêts car pour lui, on doit trouver Dieu là où l'on a ses devoirs à accomplir envers la société et la famille. Le temps de se couper entièrement du monde est passé.

Par ailleurs, un disciple doit être une personne responsable et autonome car Maharajji ne va jamais lui demander s'il met en pratique les enseignements reçus. Une fois qu'il a confié à son élève ce que celui-ci doit faire, il le laisse complètement libre de pratiquer ou non. C'est à lui de décider s'il veut progresser ou stagner. Il respecte la liberté absolue de chacun et n'interfère jamais dans le libre arbitre de qui que ce soit bien qu'il sache tout ce qui se passe chez chaque élève. C'est ainsi que parfois, il donne des encouragements à certains disciples, façon indirecte de les féliciter et leur signifier qu'il est bien au courant de leurs efforts et de leur progrès. Il faut signaler aussi que dans les années 1990, Maharajji ne voulait même plus prendre de disciple pour se consacrer à son travail mondial mais il ne put refuser ceux qui continuaient de venir et ainsi tapaient à sa porte pour chercher la lumière et la paix intérieure. Par conséquent, jusqu'à ce jour des hommes et des femmes continuent de se mettre sous sa direction. Ajoutons à cela que ceux qui pour une raison ou une autre ne peuvent aller en Inde peuvent être guidés par Maharajji s'ils le prient sincèrement et se connectent ainsi à lui par leur aspiration intérieure. Il y a des exemples de ce genre de par le monde. Maharajji n'est pas limité par l'espace ni par le temps. Il se manifeste partout où se trouvent ses disciples et des cœurs sincères en quête de lumière divine.

Des centres de lumière

En général ses disciples étrangers et Indiens viennent à l'ashram pour un court séjour et s'en retournent chez eux. Cependant, il y a en permanence auprès de lui quelques swamis (un swami est une personne qui a décidé de dédier sa vie à la recherche de Dieu sous la direction d'un Maître) et quelques autres disciples indiens qui assurent les activités dévolues à un ashram tant du point de vue spirituel que social; en effet, en Inde les ashrams sont aussi des institutions qui nourrissent les pauvres gratuitement. Chacun de ses swamis et disciples tout en poursuivant son entraînement spirituel, se charge d'une tâche spécifique pour la marche de l'ashram. En plus de Sacha Dham ashram, Maharajji a fondé quelques autres ashrams en Inde qui constituent des centres où brille la lumière divine permettant à chaque chercheur de venir étancher sa soif. Par ailleurs, deux de ses grands disciples, ShantiMayi et Prem Baba ont fondé chacun un ashram qui sont respectivement Terre de Sacha dans les Pyrénées en France (non loin de l'Espagne) et Sacha Mission près de Sao Paulo au Brésil. A cela, il faut ajouter que les disciples de ShantiMayi qui sont aussi disséminés partout sur les cinq continents, et ceux de Maharajji ont également ouvert des centres secondaires qui perpétuent l'idéal et les enseignements de Maharajji et de la lignée Sacha ici et là sur la planète. ShantiMayi elle-même voyage beaucoup de par le monde pour transmettre de vive voix ces enseignements.