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dimanche 27 mai 2007

Histoire de la Lignée Sacha (Partie 8 et fin)


Le mahasamadhi de Sacha Baba Kulanandji

Il y a un adage populaire qui dit que toutes les bonnes choses ont une fin. Peut-être Dieu veut-il ainsi nous inciter à aller toujours de l'avant et ne pas nous attacher à une situation si merveilleuse fût-elle, tant que nous ne sommes pas retournés à la maison du Père Céleste. C'est ainsi que la foudre tomba sur les disciples et tous les amoureux de la vraie spiritualité en ce jour de septembre 1983 quand, juste après la fête de Janmashtami qui célèbre l'anniversaire du grand avatar que fut Shri Krishna, date anniversaire qui est aussi celle de Sacha Baba, le grand saint quitta notre monde définitivement suite à une maladie qui semblait bénigne pourtant. Ce fut la stupeur et l'abattement. Maharajji et les autres disciples organisèrent les derniers rites en hommage à l'incarnation de Dieu qui venait de traverser d'une façon si éblouissante notre horizon.

Il avait pris soin de l'avenir
Il laissait derrière lui d'excellents disciples dont certains créèrent des ashrams pour perpétuer les enseignements et les idéaux d'amour, de lumière et de fraternité universelle de leur Maître. Quant au flambeau de la mission Sacha, il fut repris par Maharajji en vue de continuer cette œuvre d'éveil des cœurs et des consciences. Nous avons déjà parlé de son travail et de ceux qui l'aident dans cette lourde tâche: c'est dans le tout premier article de ce site et il est intitulé « le Mahatma Hans Raj Maharajji » que vous pouvez lire dans la rubrique «Présentation Maharajji » du blog . (Fin)

mercredi 23 mai 2007

Histoire de la Lignée Sacha (Partie 7)

Sacha Baba Kulanandji et les disciples
Une première chose sur laquelle il insistait c'était que ses disciples se devaient de demeurer dans la société tout en menant leur sadhana. Il disait à ce propos que : « C'est la destinée de chaque individu de travailler » Il ne trouvait pas honnête dans un pays comme l’Inde où l’on travaillait dur, de se réfugier définitivement quelque part dans une forêt ou une grotte sous prétexte qu'on cherche Dieu. D'après lui « chaque action que l'homme fait doit être unie à Dieu » et c'est ainsi que même dans le feu de l'action quotidienne, dans son travail, dans sa famille, on avance spirituellement car alors tout est fait pour Dieu et non pour réaliser des buts personnels. Il sera peut-être utile de souligner ici que le divin Maître n'excluait pas le fait de faire de temps en temps une courte retraite spirituelle mais il ne voulait pas que l'on se coupe du monde indéfiniment. Citant la Bhagavad Gita il disait souvent « La perfection dans l'action est du pur yoga » mettant ainsi l'accent sur la perfection spirituelle qui est atteinte par une action juste et complètement désintéressée, toujours dédiée à Dieu. C'est la base même du Karma Yoga. Toutefois son enseignement allait bien au delà de cette voie particulière car il était tout aussi un être de profonde dévotion et de parfait amour pour tous les êtres. En fait, comme tout Maître accompli il se trouvait au point de jonction de toutes les voies tant il les avait toutes unifiés en lui-même par sa très haute réalisation.

Les facultés spirituelles appartiennent à Dieu
Il mettait aussi le disciple en garde contre l'exaltation de son ego en particulier quand quelques facultés spirituelles commencent à se manifester chez lui. Il lui rappelait que les facultés spirituelles appartiennent à Dieu et non au disciple qui n'en est que le bénéficiaire. S'il pense que les facultés sont à lui et qu'il se croit grand, il va tout perdre mais aussi stopper son éveil spirituel. C'est la chute irrémédiable de celui qui ne peut résister à la tentation de l'orgueil.
Un alchimiste des âmes Sacha Baba Kulanandji avait un effet extraordinaire sur chaque disciple tant il était l'incarnation vivante de Dieu. Dans un précédent article, nous avons déjà parlé du cas de Shri Hans Raj Maharajji qui vint vers lui en tant que simple patient cherchant la guérison d'un mal dévastateur qui le minait depuis longtemps et qui atteignit l'illumination dès le lendemain même de son arrivée auprès duu Maître. Il y a aussi cet enseignant qui cherchait un Maître spirituel et qui, quand on lui parla de Sacha Baba Kulanandji, s'empressa d'aller le rencontrer. Celui-ci le voyant venir, lui dit : « Ferme les yeux » et l'enseignant obéit. Alors une lumière brillante lui apparut et qui dura un quart d'heure environ. Quand il ouvrit enfin les yeux, de profonds changements s'étaient passés dans sa conscience et il devint un disciple ardent du Maître. Sacha Baba Kulanandji était un véritable alchimiste divin qui possédait la clé de l'âme de chaque être venant à lui. Il la tournait quand il jugeait que c'était à propos car il voyait en chacun comme dans un livre ouvert.

Le Grand Plan de Dieu
Au delà de ses disciples, il voyait le grand Plan de Dieu qui inclut toute l'humanité et l'amène toujours vers plus de perfection dans tous les domaines à travers les âges. Il était spécialement descendu des sphères supérieures pour participer d'une manière puissante à l'avancement de l'accomplissement de ce grand Plan. (A suivre dans la Partie 8)

samedi 19 mai 2007

Histoire de la Lignée Sacha (Partie 6)

Dans la patrie des Yogis
Six mois plus tard, son Maître apparut à Kulanandji en vision et lui recommanda d'aller achever son perfectionnement dans les Himalayas. Kulanandji obéit et s'installa dans une grotte à Deoprayag sur la route menant à Badrinath, l'un des lieux de pèlerinage les plus sacrés en Inde.
Dans ces montagnes réputées comme patrie de très hauts saints, Kulanandji suivit une sadhana rigoureuse et en moins de trois ans, il atteignit une très haute perfection. A cela il faut ajouter le fait qu'il incorpora tous les pouvoirs de son Maître au point qu'il devint l'incarnation de Sacha Baba. C'est pour cette raison que Swami Kulanandji fut connu par la suite comme Sacha Baba et appelé ainsi jusqu'à ce jour. Toutefois, afin de le distinguer de son Maître Sacha Baba Girnari, nous l'appellerons Sacha Baba Kulanandji dans tous nos articles.

Sacha Baba Kulanandji sort des Himalayas
En 1947, Sacha Baba Kulanandji reçut l'instruction divine de poursuivre le travail de transformation spirituelle du monde que son Maître avait débuté. Il descendit donc des Himalayas et parcourut toute l'Inde pendant sept ans pour bien s'imprégner des réalités du pays. Il vit combien les hommes de son pays souffraient de mille maux. Il en fut si profondément touché que dès son arrivé au célèbre temple de Jagannath à Puri, terme de ce périple, de son âme jaillit spontanément une chanson qu'il entonna:

Prabhu Aap Jago, Paramatma Jago,
Mere Sarva Jago, Saravatra Jago,
Dukhaantak Khel Kaa Ant Karo.
Sukantak khel prakash karo.

Réveille-Toi Seigneur béni! Bien-Aimé réveille-Toi
Réveille-Toi ô mon Bien-aimé, réveille-Toi qui es tout pour moi
Réveille-Toi en le monde entier, Réveille-Toi en chaque coeur
Mets fin à l'ère de la souffrance et de la tristesse
Inaugure l'ère de la joie et de la félicité.

C'était l'invocation de Dieu par l'âme de Sacha Baba Kulanandji. Puis il se rendit au bord de la mer non loin de là. Il vit alors une scène d'une beauté incroyable car le Seigneur Vishnou se tenait dans toute Sa gloire dans une lumière radieuse qui embrassait le monde entier.

Le merveilleux travail promis
En 1953, Sacha Baba Kulanandji fonda un ashram à Allahabad appelé Sacha Ashram, près du Triveni Sangham, confluent des trois fleuves les plus sacrés de l'Inde: Le Gange, la Yamuna et la mythique Saraswati. Son Maître lui avait en effet dit, lors d'une vision, de fonder un ashram à Allahabad et d'y faire chanter le mantra Prabhu Aap Jago car, comme l'expliquait son Maître, cette chanson qu'il avait chantée pour la première fois au temple de Jagannath à Puri était en fait un mantra très puissant destiné à éveiller spirituellement l'humanité toute entière. Après la fondation de l'ashram, quand tout fut prêt en 1960, on chanta effectivement douze ans de suite ce mantra, sans aucune interruption. La clôture de ce cycle en 1972 fut marquée par une grande fête religieuse au cours de laquelle fut organisée une des cérémonies de feu les plus sacrées et les plus puissantes qui soient, le lakschandi Mahayagna. Elle avait pour but d'aider à l'éveil de l'humanité et à contribuer à apporter la paix et l'harmonie dans le monde en cette période de guerre froide et de très dangereuse tension internationale.


Un instrument pour tous les hommes
Toutefois, le mantra Prabhu Aap Jago continue d'être chanté journellement dans tous les ashrams de la lignée Sacha lors des cérémonies religieuses et par les disciples dans leur sadhana quotidienne car c'est un moyen éminent de participer à l'éveil de toute de l'humanité. Toute personne de bonne volonté de par le monde peut l'adopter pour participer à cette œuvre magnifique. De la sorte on travaille à l'éveil de tous les êtres et à son propre éveil en même temps.


Quelques aspects de l'oeuvre de Sacha Baba Kulanandji
Pendant toute sa vie, Sacha Baba Kulanandji abattit une œuvre gigantesque allant de la formation d'excellents disciples à l'élévation de la conscience de l'humanité par un travail sur les plans spirituels. On ne sait pas non plus assez ce qu'il fit pour éradiquer la famine de l'Inde. A ce propos il existe une histoire édifiante que nous raconterons peut-être plus tard mais pour le moment attardons nous à l'ensemble de son oeuvre. Il raccourcit aussi en quelque sorte la distance entre l'homme et Dieu par un travail spécial sur les plans intérieurs.
En fait Sacha Baba ne fut pas seulement un grand avatar dans une vie précédente mais il le fut aussi dans celle -ci et le temps portera témoignage de l'immense oeuvre qu'il a accomplie. (A suivre dans la Partie 7)

mercredi 16 mai 2007

Histoire de la Lignée Sacha (Partie 5)

Le jeune homme prometteur
En 1936, un jeune homme du nom de Kulanandji, qui venait de terminer ses études vint le voir pour solliciter son aide afin qu'il puisse trouver un emploi. Il était accompagné de son oncle Shrikant, un disciple de longue date de Sacha Baba Girnari. Le Maître répondit à la requête du jeune homme que s'il restait avec lui, il allait lui trouver un merveilleux travail. Il resta donc auprès du Maître et bientôt devint un excellent disciple. On rapporte que ses progrès spirituels furent des plus rapides. Il était aimant et très serviable envers tout le monde à tel point qu'il était hautement apprécié de Sacha Baba Girnari et de tous ses condisciples. A ses parents qui lui demandaient de rentrer au village pour se marier et mener une vie civile, il répondit qu'il avait décidé de devenir un brahmachari [1] et que toute sa vie serait au service de Dieu et de tous les hommes. Il dut faire face à de nombreuses épreuves mais il les surmonta toutes.

Des disciples trop curieux !
Une chose curieuse se passa le jour même que Kulanandji était venu rencontrer Sacha Baba Girnari pour la première fois. Le Maître, voyant le jeune homme arriver se leva et alla l'embrasser. C'était quelque chose d'inhabituel car en général, un Maître ne se lève jamais pour venir au devant d'un visiteur. Un indice de l'explication de ce geste de Girnari Baba fut donné plus tard quand un jour, alors que celui-ci était avec ses disciples, ils lui posèrent l'un après l'autre la question de savoir qui ils avait été dans la précédente incarnation. Le Maître, à qui rien ne peut être caché répondit à chacun. Mais un seul n'avait rien demandé et c'était Kulanandji. Quand le Maître le lui fit remarquer, Kulanandji répondit que cette question ne l'avait jamais préoccupé. Alors le Maître lui confia qu'il avait été un grand avatar [2] dans sa précédente vie...


Le mahasamadhi de Sacha Baba Girnari
Par la suite, il devint celui qui prit soin des affaires personnelles du Maître. Il était par conséquent avec lui tout le temps et le suivait dans ses nombreux déplacements à travers tout le pays. On rapporte que sa confiance et sa dévotion envers son Maître étaient sans égal. Cependant le 16 juin 1944 alors que tous les deux se trouvaient à Varanasi (Bénarès), sans qu'il soit le moins du monde malade, Girnari Baba abandonna son corps car il estimait que son rôle dans la mission qu’il avait commencée était terminée et il savait que l'avenir de cette mission allait bientôt être en de bonnes mains .

Je suis toujours avec toi
Ce fut une perte énorme pour tous les disciples et particulièrement pour Kulanandji dont le cœur fut brisé à cette occasion. Mais Kulanandji qui avait vu tous les miracles opérés par son Maître espérait que celui-ci allait ressusciter au point qu'il ne voulut pas qu'on l'enterra rapidement. Comme il n'arrêtait pas de pleurer sur la perte de son Maître, celui-ci lui apparut et lui dit qu'il était toujours avec lui et qu'il était l'Atma même de son élève bien-aimé. Il avait certes abandonné son corps physique mais il continuerait de l'enseigner, le diriger et veiller sur lui. Kulanandji fut donc rasséréné. (A suivre dans la Partie 6).

[1] C'est à dire qu'il avait fait voeu de chasteté pour la vie.
[2] Descente de Dieu parmi les hommes, en général dans le corps d'un grand saint ou d'un grand initié et doté de pouvoirs spéciaux pour accomplir une mission particulière.

dimanche 13 mai 2007

Histoire de la Lignée Sacha (Partie 4)

Le bien-être du peuple

Girnari Baba se soucia aussi beaucoup des pauvres et des humbles, enjoignant aux Maharajahs et ceux qui détenaient une parcelle de pouvoir de veiller au bien-être du peuple dont ils avaient la charge. Lui-même était toute bonté. Ainsi pendant la Ardh-Khumba Mela de 1936 et la Maha-Khumbha Mela de 1942 à Allahabad qui drainèrent des millions de pèlerins comme à l'accoutumée, il y avait des foules qui se pressaient chaque jour devant le campement provisoire de Girnari Baba. Elles venaient là pour prendre des repas et parmi tous ces gens nombreux étaient ceux qui demandaient des couvertures car la Khumba Mela se tient généralement en janvier et février, mois très froids à Allahabad. Ce qui était curieux, c'est que le divin Maître arrivait à nourrir toutes ces foules et à distribuer des couvertures à tous ceux qui en voulaient alors qu'on ne savait pas d'où il tirait l'argent pour faire face à toutes ses dépenses. On raconte aussi comment il se rendit dans une région de l'Inde en proie à une très longue sécheresse qui entraîna dans son sillage une grande famine des plus dévastatrices. Girnari Baba après avoir réuni la population, donna certains conseils et fit pleuvoir constamment en sorte que cette région devint prospère.

Un grand Siddha


Il était reconnu comme un grand Rishi et un grand Siddha par les saints de l'Inde. C'est peut-être une des raisons pour lesquelles il fut choisi comme président du Fakiri Parliament qui était une assemblée de saints hindous et musulmans dont le but était de d'instiller les valeurs spirituelles dans la société. Il présida aux destinées de cette prestigieuse assemblée pendant vingt-cinq ans environ jusqu'à son départ de ce monde. Prévoyant à l'avance la deuxième guerre mondiale qui approchait, il essaya d'en amoindrir la durée et les conséquences pour le monde entier. (A suivre dans la Partie 5)

mercredi 9 mai 2007

Histoire de la Lignée Sacha (Partie 3)

Girnari Baba et la transformation des hommes


Girnari Baba, après avoir reçu les pouvoirs de Kacha Baba, travailla dans toute l'Inde qu'il continua de sillonner comme par le passé. Non seulement il travailla pour l'élévation spirituelle mais aussi pour l'amélioration des conditions de vie des gens aussi bien en Inde que dans le monde entier. Plusieurs années avant la deuxième guerre mondiale, à certaines personnalités dirigeantes de l'époque, Girnari Baba fit comprendre qu'une grande transformation spirituelle allait bientôt se mettre en route et qu'il fallait que les hommes comme les nations se tournent vers Dieu. Il leur expliquait que la vie dans notre monde physique n'est que l'ombre de la vie du monde spirituel. Donc si l'homme ne se conforme pas à la vérité spirituelle, il y aura une disharmonie entre ces deux mondes et de cette disharmonie résultera l'ignorance de la sagesse divine avec ses corollaires que sont les désordres, les guerres, la maladie, la pauvreté et toute la gamme des souffrances que l'homme expérimente malheureusement ici bas. Malheureusement, il ne fut pas toujours écouté evec l'attention qu'il aurait fallu.

Actions invisibles


Il faut à ce propos souligner qu'un Maître n'a pas besoin de se déplacer physiquement de pays en pays pour toucher l'humanité entière. Il le fait tout simplement à partir des hauts plans spirituels sur lesquels l'humanité est une. Cela se fait par une harmonisation intérieure instantanée avec ses plans et par conséquent ce ne sera jamais quelque chose de spectaculaire dont les disciples ou l'homme moyen pourrait être le témoin.


Le Gayatri Mantra



Concernant la formation de ses disciples, on dit qu'il utilisa beaucoup le Gayatri Mantra, un mantra datant de l'époque védique et d'une grande puissance transformatrice. Mais on ne saurait réduire la nourriture spirituelle qu'un vrai Maître donne à ses élèves à un seul instrument, si important fût-il. En effet, un Maître est un peu comme une mère qui élève son enfant: il y a certes l'alimentation de base de la famille, mais elle donne aussi, suivant l'état de santé de l'enfant ou la période de sa croissance, beaucoup d'autres aliments spécifiques qui jouent un rôle curatif ou préventif important dans la santé et la croissance de celui-ci.

Préparer le sol


Souvenons-nous toujours que l'essentiel du travail qu'un Maître fait pour son disciple est inconnu de celui-ci car le Maître travaille toujours sur les plans supérieurs pour le bénéfice de son élève. La seule chose qu'il constate de temps en temps, pourvu qu'il suive bien sa sadhana (discipline spirituelle), c'est qu'en plus du progrès lent habituel, un progrès inattendu s'est manifesté. Bien entendu, l'élève ne devrait pas croire que seule sa sadhana a engendré ce résultat. Sa sadhana, certes aide à progresser mais ce n'est pas elle qui est déterminante pour avoir l’illumination.
Pourtant s'il n'y avait pas cette sadhana, il n'y aurait pas de progrès du tout car elle sert essentiellement à préparer l'élève en élevant sa conscience au minimum requis et à purifier ses corps subtils afin de recevoir en toute sécurité la puissante énergie que son Maître va déverser sur lui quand il verra que le terrain est favorable. On pourrait donc dire à l'instar des mathématiciens, qu'une sadhana assidue est une condition nécessaire mais pas suffisante pour ce qui concerne les étapes essentielles du progrès spirituel. Maharajji a déclaré à plusieurs reprises que pour parvenir à la réalisation, l'élève se doit de faire sa sadhana de manière parfaite et en même temps avoir une connexion intérieure profonde avec son Maître. Cette sadhana et cette connexion de cœur à cœur avec le Maître ressemblent d'une certaine façon, aux labours des paysans qui préparent le terrain avant les semailles ... (A suivre dans la Partie 4)

dimanche 6 mai 2007

Histoire de la Lignée Sacha (Partie 2)

Kacha Baba, une vie au service des hommes

Kacha Baba était un saint extraordinaire. Bien qu'il déplorât la déchéance de l'humanité, il était tout amour avec tous les êtres. Il avait un ashram à Jalhupur et avait des disciples autour de lui. Durant toute sa vie, il travailla avec ferveur pour l'élévation de l'humanité entière. Son œuvre concerna autant le bien être matériel que spirituel des hommes car, comme tout saint authentique, il savait que la vie doit être équilibrée en mettant chaque chose à sa juste place. Il était aveugle mais on dit qu’il se déplaçait et agissait comme tout le monde, comme s'il n'avait pas ce handicap. Il n'avait nullement besoin d'un guide ou d'une canne pour se déplacer.

Son nom Kacha Baba vient de ce qu'il ne mangeait que des aliments crus. On raconte d'ailleurs à ce sujet qu'un jour il demanda à un homme de lui apporter de la nourriture. Cet homme se rendit à son domicile pour demander à sa femme de préparer de toute urgence de très délicieux mets pour le grand saint. Au bout d'un long moment, comme rien ne venait, Kacha Baba se rendit lui-même au domicile de cet homme qui comprit alors, mais un peu tard, que le Baba n'attendait que des aliments non cuits. Il les lui donna donc. Quelques instants plus tard, la femme de cet homme découvrit que sa cuisine était remplie de nombreux plats délicieux sortis de nulle part!

(Partie 3)

mardi 1 mai 2007

Histoire de la Lignée Sacha (Partie 1)

Le saint âgé de quelques siècles

L'histoire de la lignée Sacha telle qu'elle est connue d'un point de vue formel commence au début du 20° siècle. A cette époque, vivait un très grand saint dont personne ne connaissait ni l'origine ni le nom. Il était tellement vieux que certains disaient qu'il avait plus de 250 ans alors que d'autres avançaient qu'il était âgé de plus de 400 ans. Il n'avait pas d'ashram car il se déplaçait à travers toute l'Inde et ses disciples étaient disséminés sur tout le territoire. Toutefois, il faisait de fréquents séjours sur la montagne Girnar au Gujarat et c'est ainsi qu'il fut connu sous le nom de Sacha Baba Girnari c'est à dire le Père de la Vérité de la montagne Girnar autrement dit le grand saint de la montagne Girnar. On l'appelait aussi plus simplement Girnari Baba. On affirmait qu'il était l'incarnation du Devarishi Narada. Sa stature spirituelle et ses pouvoirs étaient si grands qu'il attirait les foules et suscitait une intense dévotion. Ses disciples venaient de toutes les strates de la société, des plus humbles aux Maharajahs, des illettrés aux intellectuels, des plus pauvres aux plus riches. Et tous ces hommes et ses femmes s'assemblaient à ses pieds là où il séjournait temporairement.

Pourquoi tout recommencer?

Un jour , alors qu'il se trouvait sur la montagne Girnar, il se demanda qui était le plus grand saint au monde. En guise de réponse à cette question, il vit dans sa vision que c'était un saint vivant à Jalhupur près de Bénarès qui l'était. Il se mit immédiatement en route pour aller le voir. Il l'y trouva effectivement. La tradition rapporte que la première rencontre eut lieu en 1906.
Toutefois, Girnari Baba fut intrigué par le fait que ce grand saint récitait un mantra qui appelait à la destruction du monde. La destruction du monde! Alors Girnari Baba lui demanda pourquoi son illustre hôte faisait cela. Kacha Baba lui répondit que l'humanité avait dégénéré complètement et n'était plus que l'ombre d'elle-même, tant elle était plongée dans l'ignorance de la sagesse divine et s'adonnait seulement aux plaisirs terrestres ce qui lui attirait nécessairement de terribles souffrances sous forme de maux divers. Alors, par compassion, pour lui éviter cette descente aux enfers et la souffrance, il voulait dissoudre le monde après quoi, un autre allait apparaître dans lequel la vertu et l'amour véritable gouverneraient la vie de chaque être humain.
Mais Girnari Baba n'entendit pas les choses de cette oreille. Il savait que Kacha Baba possédait un pouvoir immense qui pouvait transformer les hommes actuels progressivement et les amener au règne de la vertu et de l'amour tel que lui Kacha Baba le désirait. Il proposa donc à celui-ci:
« Si tu me transfères ton pouvoir alors, je transformerai l'humanité actuelle progressivement et amènerai les hommes à Dieu sans qu'il soit besoin de détruire le monde .»

Tout doit se mériter

Kacha Baba ne répondit pas tout de suite à la requête de Girnari Baba, mais il le soumit à une série d'épreuves qui dura plusieurs années pour vérifier qu'il avait les qualités nécessaires pour mener une telle mission. Quand, au terme de ces longues années Kacha Baba vit que Girnari Baba avait réussi tous les tests, il lui dit que dans quelques jours, lui Kacha Baba allait mourir et à cette occasion, il transférerait son pouvoir à Girnari Baba. Ce qu'il dit arriva effectivement et le pouvoir fut transféré à Girnari Baba. Il était donc prêt pour accomplir la gigantesque tâche qu'il avait l'intention d'accomplir, celle de ramener toute l'humanité à Dieu.
Mais qui était Kacha Baba pour qu'il ait ces pouvoirs immenses qui sont de dissoudre le monde ou transformer celui-ci? On dit en fait que c'était une incarnation du Seigneur Vishnou Lui-même. Sa renommée était très grande à l'époque et cette renommée continue jusqu'aujourd'hui. (A suivre dans la Partie 2)