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mercredi 11 avril 2007

La nonne hollandaise (par une disciple de Hollande)



Je suis hollandaise, disciple de Maharajji. J'ai une tante, nonne dans l'Église Catholique. C'est une personne de nature très compréhensive mais quand je lui annonçai un jour que j'allais partir en Inde pour passer six mois auprès de mon Maître Maharajji, elle n'apprécia pas du tout. "Comment ? un Gourou? Alors que nous avons nous-mêmes une religion"! Ce fut là ses remarques.
Nonobstant, je partis en Inde et une fois auprès de Maharajji, j'entretins une correspondance régulière avec elle. Et je lui relatai par le menu tout ce qui se passait à l'ashram. Aussi les pratiques et la vie à l'ashram lui devinrent familières et l'intéressèrent vivement. Après tout, me disait-elle, elle ne voyait pas beaucoup de différence avec la vie dans son propre monastère catholique.
Après les six mois, je retournai en Hollande et je lui rendis visite. A cette occasion, je lui montrai des photos de Maharajji, de l'ashram Sacha Dham et des gens qui y vivaient, du Gange etc. Et une des photos de Maharajji eut effet de lui plaire particulièrement.
- Pourrais-tu me donner celle là? Demanda-t-elle.
- Bien sûr, elle est à toi! Lui répondis-je.
Et elle posa cette photo près de celle du Seigneur Jésus-Christ sur son autel de prière.
Après avoir travaillé cinq mois en Hollande, je retournai à nouveau pour six mois en Inde. Dans sa première lettre, ma tante m'expliquait qu'elle ne m'écrivait pas souvent mais qu'elle pensait chaque jour à moi surtout que la photo de mon Maître se trouvait sur son autel de prière. Et, ajoutait-elle, elle était très reconnaissante à Maharajji de ce qu'il prenait bien soin de moi.
Quelques mois plus tard, un après-midi, j'étais assise sur la véranda devant la chambre de Maharajji quand Swami Midhaji m'apporta une lettre de ma tante (je recevais tout mon courrier par l'adresse de l'ashram). Après quelques nouvelles courantes, elle écrivait:
"Oh oui, j'avais oublié de te le dire auparavant, mais ton Gourou est devenu mon guide spirituel. Je lui demande tout et il me répond toujours dans mon cœur".
J'étais si émue que je ne pus m'empêcher d'en avoir des larmes aux yeux. Et alors, la porte de Maharajji s'ouvrit. Il me regarda avec un grand sourire narquois. Je me levai donc et commençai à lui parler de ma tante mais il n'écoutait pas et continua son chemin. Juste avant qu'il ne disparaisse au coin de la véranda, je l'appelai à haute voix:
- Maharajji, Maharajji!
- Oui, me répondit-il en se tournant vers moi.
- Maharajji, as-tu beaucoup de disciples Occidentaux n'est-ce pas?
- Oui, beaucoup! Dit-il d'un ton très appuyé.
Je compris que Maharajji prenait soin de tous ceux qui étaient dans le cœur de ses disciples. Cette histoire est d'autant plus remarquable que Maharajji sortit ce jour là de sa chambre à une heure où il ne sort jamais. Il avait certainement été témoin de la lettre de ma tante depuis le début…

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